ATELIER IDEONLINE : L’apprentissage actif dans le contexte COVID

L’impact du COVID sur les pratiques pédagogiques n’est plus à démontrer ! La pandémie a imposé de nouveaux formats de cours – hybride et à distance – que les enseignants ont dû apprivoiser dans un contexte d’urgence.

Avec ces nouvelles contraintes ont émergé de nouvelles problématiques pédagogiques. Au-delà même des outils numériques avec lesquels les enseignants ont dû se familiariser, c’est un nouveau métier qu’il leur a fallu découvrir avec ses limites mais également ses avantages et opportunités.

Pour accompagner au mieux les enseignants dans cette voie, le Centre de Soutien aux Innovations Pédagogiques (CSIP) a repensé sa programmation d’ateliers pour répondre au mieux aux besoins actuels.

L’un des axes de réflexion majeurs de cette nouvelle pédagogie en ligne est la place des acteurs de l’apprentissage. Le format des cours en ligne favorisant le modèle transmissif, il n’est pas rare d’assister à des cours où un·e enseignant·e parle seul·e face à un mur d’écrans noirs qui sont autant d’étudiants invisibles. Le contexte n’est alors propice ni à la participation ni à l’implication des étudiants. C’est sur cette problématique que l’atelier s’est concentré et a souhaité proposer des éléments de réponse.

Conçu et animé par Noëmie Treder –Ingénieure pédagogique– l’atelier s’est déroulé en ligne le 17 novembre dernier et a réuni 13 étudiants et 14 enseignants.

La parole est aux étudiant·e·s !

Il nous a semblé indispensable de convier toutes les parties prenantes de l’apprentissage : les enseignants bien sûr, mais également les étudiants.

La première partie de l’atelier – dédiée à ces acteurs essentiels – s’est donc ouverte sur une phase d’empathie. Les enseignants, envoyés en binôme avec des étudiants, ont eu l’occasion d’entendre leurs avis sur les cours en ligne, de confronter les perceptions et les besoins.

Vivez un cours comme si vous étiez étudiant·e

Dans un second temps, les enseignants sont passés de l’autre côté de l’écran ! Etudiants improvisés, il leur a été demandé de suivre un « cours » donné par Noëmie, animatrice dès lors promue enseignante.

L’idée était de reproduire un cours en ligne dit classique (un enseignant faisant cours face à des caméras et micros coupés) pour en montrer les limites.

Les enseignants, alors réduits à l’invisibilité et au mutisme, ont également été invités à se mettre à la place des étudiants et à être attentifs à l’impact que cette situation d’apprentissage a sur leur capacité de concentration, d’écoute, de compréhension et sur leur motivation.

Comment rendre visibles les étudiant·e·s invisibles ?

Le reste de l’atelier était consacré à la réflexion et à l’expérimentation de solutions visant à favoriser la participation et l’implication des étudiants dans les cours en ligne.

Au cours d’un voyage en 3 étapes, outils numériques et activités ont été testés par les participants – tant étudiants qu’enseignants. Les solutions proposées reposaient sur les thématiques suivantes :

  • Permettre un autre type de participation quand la prise de parole n’est pas possible
  • Encourager l’écoute
  • Favoriser le travail collaboratif
  • Donner des responsabilités
  • Créer des moments informels

Un joli moment d’échange entre étudiants, enseignants et ingénieurs pédagogiques afin de trouver ensemble des solutions à une problématique qui concerne chacun d’entre nous !

Nous remercions très sincèrement chacun des participants, et tout particulièrement les étudiants dont la contribution a été très appréciée.