IDEONLINE : Pédagogie active en sciences dures

Jeudi 19 novembre 2020, il est 14 heures, enseignants, enseignants-chercheurs et ingénieurs pédagogiques de la FDS, PolyTech, ENSCM, SupAgro et de l’IUT Béziers rentrent dans la classe virtuelle de l’atelier « Pédagogie active en sciences dures ». Ils observent les molécules multicolores sur la première diapo et partagent leur matière préférée en sciences dures.

Avant de pouvoir « catalyser » un processus d’apprentissage intense, ils vérifient le niveau d’énergie (NB. adénosine triphosphate) dans leurs cellules. Ils sont assez fatigués et participent à une activité debrise-glacepour se débarrasser de ce qui les gêne.

Ouf, cela fait du bien ! Maintenant ils sont disponibles pour une session chargée en efforts cognitifs. Ils sontprêts à être les acteurs de leur apprentissage.

Créer une matrice d’informations en groupe

Dans la première partie de l’atelier, ils sont repartis enbreak out roomssur ZOOM afin travailler enpetits groupes. Chaque groupe prend connaissances de ressources surdifférentes approches de pédagogie active en sciences dures. Un groupe lit des documents sur une forme d’apprentissage coopératif, jigsaw1, avec un exemple en chimie2. Un autre groupe découvrel’instruction par les pairs1(peer instructionen anglais) avec un exemple en physique3.  Un dernier groupe échange sur le sondage4et le réfléchir-discuter-partager (think-pair-share1en anglais).

À la fin de la première partie, chaque groupeprésente une synthèsed’une de ces approches d’apprentissage actif etles idées fusent. Ce sont les participants qui répondent aux questions de leurs collègues et cette entraide crée une cohésion de groupe. Les participantsosentdonner des réponses partielles.Ensembles, ils parviennent à mieux comprendre les différentes stratégies d’apprentissage actif en sciences dures. Même pendant la pause, les participants continuent à poser des questions et à échanger…on voit que le processus d’apprentissage a bien démarré. Les cerveaux des participants tournent à haute vitesse !

Développer une attitude transformative

Dans la deuxième partie, les participants travaillent en binôme. Ils transforment un moment d’un cours de leur partenaire. Ils réfléchissent pourrendre cemoment du cours plus actifà l’aide de différentes étapes duhuman-centered design5.Dans cette approche on développe une attitude, unétat d’espritpour chercher des solutions qui répondent aux besoins réels des humains.

La surprise du jour: les enseignants, enseignant-chercheurs et ingénieurs pédagogiques écoutent unmicro-concert live au pianopour se détendre. Le virtuel devient un peu plus humain…et après tous ces efforts cognitifs et une participation intense, les participants méritent bien de sedétendre !

L’apprentissage est un processus cyclique sans fin.  Pour clôturer l’atelier, les participants participent à uneactivité réflexiveet partagent quelques impressions personnelles :

  • J’ai bien aimé travailler dans les salles privées en groupe sur ZOOM. J’ai vu qu’on peut effectivement demander un travail à faire (en petits groupes) et le restituer devant le groupe entier.
  • J’ai envie de tester le peer instruction dans les 3 prochains mois J
  • Ce moment de restitution et de synthèse est tellement important. Je pense qu’on ne le fait pas assez avec nos étudiants dans les cours. On le demande le jour de l’examen, mais c’est un peu tard…

Atelier conçu et animé par Patrizia Tavormina. Un grand merci aux participants et aux membres du Centre de Soutien à l’Innovation Pédagogique MUSE : Céline Avenel, Gérard Bouysse, Brigitte Lundin et Noëmie Treder.