Unesco waters

Centre UNESCO

La KIM WATERS porte la candidature d’unCentre international UNESCOafin d’y valoriser ses activités de recherche et de formation menées dans le domaine des « Ressources en eau, risques hydrologiques et sociétés humaines face aux changements globaux ». Le Centre ainsi proposé sera l’un des plus importants du domaine de l’eau au niveau international. Il rassemblera une grande variété de disciplines de la communauté scientifique pluri et interdisciplinaire de l’eau et de l’environnement de Montpellier : de la physique au sciences humaines et sociales en passant par la chimie, la biologie et la santé publique. Ce centre permettra d’accroître le rayonnement international de la communauté « eau », de renforcer les liens existants avec les réseaux internationaux, en particulier avec les pays du bassin méditerranéen et le continent africain. Il contribuera à apporter des réponses adaptées aux enjeux déterminants que constituent les ODD posés par les Objectifs du Développement Durable et la nécessaire prise en compte des changements globaux.

Montant des crédits alloués: 38k€, complétés par des enveloppes provenant des projets associés (MAREMA, IRD, EVIDENCES dans le cadre du C2D de PReSeD-CI, crédits HSM).

Contenu

Les pays d’Afrique de l’Ouest doivent à la fois mobiliser et valoriser davantage leurs ressources en eau mais aussise protéger des événements hydrologiques extrêmes. Cela se traduit notamment par la construction d’infrastructures hydrauliques dont la bonne conception (conformité, durabilité et sécurité) nécessite l’utilisation d’outils de conception adaptés et actualisés, basés sur des données hydroclimatiques de bonne qualité. Le présent projet MUSE vise à initier certaines activités d’un programme conjoint IRD/UNESCO d’actualisation des normes hydrologiques dans 16 pays d’Afrique de l’Ouest en cours de montage.

Objectifs

Activités de recherche, d’ingénierie et de formation afin de créer de nouvelles connaissances et les diffuser au travers de formations diplômante et continue, et ainsi contribuer aux missions de l’UNESCO.Développement de base de données, recensement de données, méthodes et connaissances disponibles au sein des membres de WATERS et vise à développer et soutenir des actions pilotes (sur plusieurs terrains) qui permettront (i) d’affiner une approche reproductible aux autres pays d‘Afrique de l’Ouest et (ii) renforcer les collaborations afin de structurer la communauté WATERS sur cette thématique et augmenter sa visibilité.

Actions principales engagées

  • Elaboration d’une plateforme d’ouverture, de partage et de pérennisation des données historiques, actuelles et futures.Discussions et réflexions en cours avec le Programme Structurant Interdisciplinaire et Partenarial (PSIP) «Aléas, Risques et Services climatiques» et les Missions Infrastructures et Données Numériques (MIDN) et pour la Promotion de l’Interdisciplinarité et de l’Intersectorialité (MP2I) afin de mettre à disposition de manière durable et interopérable les différentes bases de données hydro météorologiques de la zone intertropicale africaine gérées par l’IRD et ses partenaires.
  • Inventaire des données hydrométéorologiques et constitution d’une base de référence.Travail de constitution d’une base de données journalières de pluie et de débit référence est en cours à partir de la base de données SIEREM de HSM. Des méthodologies de critiquedes données hydrométéorologiques sont testées. Ces séries hydropluviométriques alimenteront la plateforme.
  • Numérisation et sauvegarde de données:Formation et essai à l’outil NUNIEAU, libre d’accès qui permet de numériser entre autres, des hyétogrammespapier en vue de mise à jour de courbes Intensité-Durée-Fréquence. Formation par l’auteur de l’outil de 2 jours à Montpellier et une première formation dispensée par le projetNormes en Côte d’Ivoire aux partenaires d’universités d’Abidjan (UNA et UFHB), école d’ingénieurs de Yamoussoukro (ENSTP) et Agence météorologique de Côte d’Ivoire (SODEXAM).
  • Stage collectif M1–UM : dans le cadre de l’UE HMEA201 de statistiques approfondies pour l’hydrologie du Master 1 Hydre de l’UM, un groupe de 14 étudiants ontrecensé et développé un premier outil de calcul de normes hydrologiques (méthode, hypothèses et certain paramètres calibrés sur différentes régions du sud numérisé).
  • 2 stages M2(étudiants et coencadrement de l’ENSTP de l’INP-HB à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) avec accueil en France (mai-juillet).)
    – Sujet 1: recenser et prendre en main les méthodes de calculs des normes, étudier leur possible adaptation à des contextes peu jaugés ou changeants, réaliser des tests de transposition sur plusieurs sites (nord ou sud) et proposer, au sein d’un catalogue accessible, les outils et méthodes retenues.
    – Sujet 2: tester une plateforme de modélisation hydrologique au pas de temps mensuel avec des données issues de données satellites et réanalyses sur un ensemble de bassins versants d’Afrique de l’Ouest et Centrale afin de valider ces produits.

Les actions en partenariat avec le PNUD, dont les travaux de thèse de doctorat sur les hauts bassins des fleuves Sénégal et Niger,sont reportées du fait de la non-disponibilité del’équipe sud sur la période du présent projet.

Calendrier des actions à venir

Poursuite et approfondissement des actions engagées: base de données, stages, formation NUNIEAU au Sénégal avec Universités du Sénégal et ANACIM.

Atelier Normes Hydrologiques en Afrique de l’Ouest (4etrimestre) avec chercheurs et monde socio-économique local: bailleurs et bureaux d’études pour échanger et valoriser les premiers résultats de ce projet et approfondir les discussions. Cet atelier doit également permettre de rédiger et déposer un dossier de Groupement De Recherche International-Sud (outil de partenariat IRD) autour de la thématique Normes Hydrologiques qui permettra de maintenir des activités d’animation et de recherche sur 4 ans.

Sujet de stage(sept-déc) : utilisation de NUNIEAU pour mettre à jour les courbes IDF de la station d’Abidjan aéroport. Ce stage se déroulera dans le cadre du projet EVIDENCES piloté par l’UFHB et HSM à Abidjan avec un tuteur du nord et un tuteur du sud de l’UNA, et la SODEXAM en Côted’Ivoire

Sujets de stage(sept-déc) : pour des bassins d’une taille supérieure à 1 000 km², faire un inventaire des données disponibles, de leur métadonnée et de leur possibilité d’accès, définir des indicateurs traduisant le changement hydroclimatique, analyser l’évolution/les tendances des événements extrêmes (pluie/crue, sécheresse/étiage) et des ressources en eau et transcrire les évolutions en termes d’indicateurs régionaux associés à des incertitudes. Tuteur du nord et UCAD Senegal.

Thèse: Un sujet de thèse a été déposé à GAIA et sur le site de Campus France: «Dégradations de modèles de processus hydrologiques en méthodes robustes de détermination de variables hydrologiques dans des contextes peu jaugés et non stationnaires -Contribution à la production de normes hydrologiques en Afrique de l’Ouest»

Participation à des colloques internationaux: Colloque AISH -Montréalen juillet 2019, Colloque SHF/UNESCO «Sécheresses, étiages et déficits en eau» -Parisen décembre 2019

Résultats escomptés selon un calendrier prévisionnel

Une plateforme pilote pour la gestion des données hydroclimatiques mise en place avant fin 2019Formations d’étudiants, et de chercheurs du sud (RCI, Sénégal) pour la sauvegarde et la bancarisation de données pluviométriquesinfra journalières. Un format pour développer ces formations et une école international de terrain AFO dans le cadre de la création du centre UNESCO de catégorie 2 ICIReWaRD (attendu pour fin 2019) sera proposé.

Premiers résultats des stages sur les méthodes, incertitudes d’estimation/modélisation de normes hydrologiques à partir des données hydroclimatiques locales et spatiales. La synthèse régionale de ces travaux et de ces résultats fera l’objet de communications et sera restituée/diffusée au travers del’atelier Normes à l’automne. Celui-ci vise également à développer une proposition (par ex. GDRI) pour structurer et animer ce réseau sur le moyen terme. Les sujets de thèse déposés permettront d’approfondir ensuite ces travaux.

Interactions créées avec le monde socio-économique

L’atelier Normes Hydrologiques qui se tiendra en Afrique de l’Ouest avant la fin de l’année permettra de renforcer les relations entre chercheurs et les bureaux d’études locaux et français. Des outils tels que la revue des méthodesde calculs, revue des données climatiques en accès libre, catalogue accessible de calculs de Normes) intéressent les BE, mais aussi bailleurs (AFD, UNESCO).