V&W : Équipe de recherche

Biolgie de la vigne

L’Unité Mixte de Recherche AGAP, Amélioration Génétique et Adaptation des Plantes méditerranéennes et tropicales, est une jeune unité de recherche créée en 2011, regroupant plus de 400 personnes présentes à Montpellier mais aussi sous les tropiques. Elle développe une recherche scientifique d’excellence en biologie des plantes et génétique végétale et produit des connaissances pour répondre aux enjeux sociétaux majeurs de l’agriculture au Sud comme au Nord. L’UMR AGAP est placée sous la tutelle de trois organismes de recherche et d’enseignement supérieur : le CIRAD, l’INRAE et l’Institut Agro | Montpellier SupAgro. Des agents de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) et du Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles (CBN) participent également à AGAP.

L’UMR AGAP est constituée de quatorze équipes de recherche, de plateaux techniques, et est responsable de centres de ressources biologiques (CRB) : sont hébergées principalement des graines, dont des céréales. L’unité expérimentale Vassal héberge le CRB vigne.

Dans l’UMR AGAP, l’équipe DAAV, Diversité, Adaptation et Amélioration de la Vigne, travaille exclusivement sur la vigne. Elle a pour objectif finalisé de contribuer à la création de variétés de vigne plus résistantes aux maladies et mieux adaptées aux changements climatiques, tout en maintenant un haut niveau de qualité. Le fort impact de la viticulture sur l’environnement, notamment via les produits phytosanitaires, le lien étroit avec les sociétés humaines, au travers notamment de la notion de terroir et la fréquente localisation péri-urbaine, et les risques potentiels du changement climatique sur la qualité des vins nécessitent une adaptation de la viticulture. Nous pensons en effet qu’une réponse à moyen terme sera la diffusion de nouvelles variétés résistantes aux maladies et mieux adaptées à un environnement en changement tout en conservant un excellent niveau qualitatif.

Pour mener à bien cet objectif d’innovation variétale, les recherches de l’équipe DAAV se décomposent en trois axes :

  • L’étude de la diversité et de l’évolution de la vigne et des espèces apparentées ;
  • L’identification des bases génétiques et moléculaires des caractères d’intérêt, notamment la qualité et l’adaptation ;
  • L’intégration de ces informations pour la prédiction des caractères et l’innovation variétale.

De plus, l’équipe a constitué l’Unité Mixte Technologique (UMT) Géno-Vigne® en partenariat avec l’IFV et l’Institut Agro | Montpellier SupAgro, ce qui permet d’interagir avec les professionnels de la filière en mutualisant les moyens, et les savoir-faire. L’UMT a été axée sur la gestion des ressources génétiques dans un premier temps (2008 à 2013), en lien avec le Centre de Ressources Biologique vigne de l’UE Vassal et la collection de l’IFV sur le domaine de l’Espiguette. La deuxième étape (2014-2018) était orientée sur la création variétale, et a permis également de proposer des formations, notamment vers un public professionnel. Dans un troisième temps, l’UMT sera axée sur une phase de pre-breeding (préparation des géniteurs des futurs schémas de création variétale), orienté notamment sur l’adaptation de la vigne aux changements globaux.

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Au sein du LEPSE, Laboratoire d’Ecophysiologie des Plantes sous Stress Environnementaux, l’équipe ETAP, Efficience de Transpiration et Adaptation des Plantes aux climats secs, cherche à identifier les leviers d’action génétiques et agronomiques qui permettent d’améliorer l’efficience d’utilisation de l’eau dans les systèmes viticoles soumis aux contraintes climatiques.

La tolérance à la sécheresse, aux fortes températures et à des rayonnements fluctuants, combinée aux faibles niveaux d’intrants (l’azote en particulier), est appréhendée de manière détaillée à l’échelle foliaire via le développement et l’utilisation de modèles de simulation de la transpiration, de l’état hydrique dans la plante, de l’activité photosynthétique. L’allocation de la biomasse aux différents organes de la plante est également étudiée ainsi que l’élaboration du rendement à travers le nombre de baies nouées. A l’échelle plus intégrée de la plante entière, des outils de reconstitution de la structure de la vigne en 3D pour différents génotypes et pour des systèmes de taille et de palissage contrastés sont développés. Ces outils permettent de simuler le microclimat au sein de la plante et de modéliser les échanges gazeux de la canopée par intégration des modèles développés aux échelles foliaires. D’autre part, ils permettent de mieux comprendre les effets des pratiques culturales qui visent à faire face aux conditions climatiques extrêmes. On peut ainsi classer les cépages, les modes de conduite de la canopée ou d’autres pratiques, selon leurs impacts sur l’efficience d’utilisation de l’eau et le rendement.

Afin d’accompagner ses travaux de recherche, l’équipe ETAP s’appuie sur les plateformes de phénotypage à haut-débit développées dans l’unité: elles permettent de travailler dans le même temps sur un grand nombre de cépages différents, dans des conditions climatiques contrôlées, et d’analyser et modéliser la variabilité génétique de la réponse des plantes aux stress environnementaux et aux changements climatiques. Ces plateformes accueillent également des équipes extérieures au LEPSE.

Le LEPSE a été créé en 1993 pour produire des connaissances et des méthodologies pouvant contribuer à l’amélioration de la productivité des plantes cultivées sous contraintes environnementales. Ce laboratoire est une Unité Mixte de Recherche (INRAE – l’Institut Agro | Montpellier SupAgro) implantée à Montpellier, sur le campus de l’Institut Agro | Montpellier SupAgro.

Ses activités consistent à analyser et modéliser la variabilité génétique des réponses des plantes à des conditions environnementales contrastées, en particulier la sécheresse et les températures élevées. Les réponses principales étudiées sont la croissance, le développement végétatif et reproducteur ainsi que les échanges gazeux (CO2 et H2O). Les travaux s’appuient sur des mesures biochimiques, moléculaires ou biophysiques de l’état des organes ou des tissus. Les analyses sont combinées dans des modèles embarquant la variabilité génétique et environnementale pour prévoir le comportement des génotypes et des espèces dans des climats actuels ou futurs. Ces modèles permettent également de proposer et évaluer certaines pratiques culturales innovantes afin de réduire l’impact des changements climatiques. Le LEPSE travaille principalement sur 3 espèces : le maïs, la vigne, ainsi que sur la plante modèle Arabidopsis thaliana.

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Au sein de l’UMR B&PMP, l’équipe KaliPHruit a comme objectif général d’identifier et de caractériser les acteurs moléculaires et en priorité les systèmes de transports membranaires impliqués dans le contrôle de l’acidité des fruits au cours de leur maturation. Chez la vigne, l’acidité du raisin est un critère déterminant la qualité de la baie et donc du vin. Le potassium permet la neutralisation de l’acide tartrique, un des acides majoritaires du raisin. Or, en relation avec le changement climatique, une augmentation régulière de la teneur en potassium est observée depuis une vingtaine d’année ; l’acidité baisse, et le pH augmente. Le potassium permet également d’augmenter la teneur en sucre des baies, ce qui va entrainer des taux d’alcool plus élevés. L’équipe travaille simultanément sur deux espèces : la plante modèle Arabidopsis thaliana et la vigne, car les mécanismes moléculaires impliqués dans le contrôle et la régulation du transport du potassium sont fortement conservés entre la vigne et Arabidopsis. L’équipe s’intéresse tout particulièrement à l’incidence des stress abiotiques (températures et stress hydriques) sur ces mécanismes, et donc à comprendre le fonctionnement de la nutrition minérale en potassium sur le développement des baies de raisin, en particulier sur l’acidité des fruits.

L’Unité Mixte de Recherche B&PMP, Biochimie et Physiologie Moléculaire des Plantes, est composée de 11 équipes de recherche, deux équipes de services d’appui et de plusieurs plateformes technologiques. Elle regroupe de 120 à 150 personnes, et est placée sous la tutelle de quatre organismes : le CNRS, l’INRAE, l’Institut Agro | Montpellier SupAgro Agro et l’Université de Montpellier. L’UMR joue un rôle important dans l’enseignement et la formation des étudiants en Master et au niveau de l’école doctorale GAIA, et ses projets de recherche créent des liens avec plus de 20 pays différents. B&PMP est un acteur majeur de la biologie végétale, aussi bien au plan régional, national, qu’international.

L’UMR B&PMP vise à élucider les mécanismes fondamentaux qui régissent la nutrition hydro-minérale des plantes, et leur réponse aux contraintes abiotiques (hydrique, salin, nutritionnel, métallique) de l’environnement. Les contraintes liées au changement climatique sont particulièrement étudiées. L’objectif est de mieux comprendre l’organisation et le fonctionnement du vivant, et participer au développement d’une agriculture durable, économe en ressources naturelles et respectueuse de l’environnement. Les équipes combinent des approches pluridisciplinaires (génomique, biophysique, biologie moléculaire, modélisation) et multi-échelles (du gène à la plante entière) sur diverses espèces végétales (plantes modèles ou d’intérêt agronomique).

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Le Centre de Ressources Biologiques de la Vigne (CRB-Vigne) de Vassal-Montpellier représente la collection ampélographique centrale française. Par sa taille et sa richesse, il constitue un conservatoire de référence au niveau international. Le CRB-Vigne est actuellement hébergé par l’Unité Expérimentale INRAE du Domaine de Vassal à Marseillan-plage (Hérault). Un projet de transfert vers l’Unité Expérimentale INRAE de Pech-Rouge à Gruissan (Aude) est en cours.

Créée en 1876 à l’Ecole d’Agriculture de Montpellier (aujourd’hui l’Institut Agro | Montpellier SupAgro), cette collection est implantée depuis 1949 sur le Domaine de Vassal, à Marseillan-plage, où elle a été progressivement enrichie. Elle est aujourd’hui composée de plus de 8000 accessions provenant d’une cinquantaine de pays.

Le CRB-Vigne est entièrement dédié à la conservation, la caractérisation et la valorisation des ressources génétiques de la vigne. Il co-anime avec l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) le Réseau Français des Conservatoires de Vigne, qui réunit plus de trente partenaires professionnels. Il participe par ailleurs à des programmes de recherche au niveau national, européen et international.

Depuis 140 ans, cette collection n’a cessé d’être enrichie par des dons (anciennes collections locales, viticulteurs, pépiniéristes, amateurs, etc.) ainsi que par diverses prospections réalisées en France avec les partenaires régionaux et à l’étranger par des scientifiques ou grâce à des instituts de recherche. Une impulsion déterminante fut donnée à l’acquisition, la description et l’identification rigoureuse de nombreux cépages par Paul Truel qui en fut le directeur de 1954 à 1985.

Le conservatoire est aujourd’hui composé de vignes provenant de 54 pays viticoles, représentant : 2 700 cépages, 350 lambrusques, 1 100 hybrides interspécifiques, 400 porte-greffes et 60 espèces de Vitacées. Cette richesse et cette diversité en font une collection ampélographique unique au monde.

Les vignes conservées sont caractérisées d’un point de vue morphologique, phénologique, agronomique, technologique, sanitaire, génétique et bibliographique. L’objectif de ces études est d’identifier les variétés et d’apprécier au mieux leur potentiel pour répondre aux demandes des scientifiques, des sélectionneurs, des professionnels de la filière viti-vinicole et du public amateur. Il en résulte un fonds documentaire original composé de dossiers variétaux (plus de 5 000), d’herbiers (plus de 14 000 dossiers), d’une bibliothèque spécialisée, d’une photothèque (50 000 clichés) et d’une base de données informatisée disponible via l’Internet.

Au niveau scientifique, la collection de Vassal-Montpellier a toujours été adossée à l’unité de recherche en charge des questions de matériel végétal vigne de Montpellier (aujourd’hui l’équipe AGAP-DAAV). Cet encadrement scientifique se traduit par la présence hebdomadaire sur site des ampélographes animateurs scientifiques du CRB.

Equipe :

Responsable du CRB-Vigne et directrice de l’Unité Expérimentale : Cécile MARCHAL

Animateurs scientifiques : Jean-Michel BOURSIQUOT (l’Institut Agro | Montpellier SupAgro, UMR AGAP) et Thierry LACOMBE (INRAE Montpellier, UMR AGAP)

Techniciens : Antoine AGUADO, Alain ARAGUAS, Sandrine DEDET, David HURTADO, Nicolas LINARES, Stéphanie PATTIER, Lucile PLAZA

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Agroenvironnement de la vigne

L’UMR G-eau, Gestion de l’Eau, Acteurs, Usages, travaille sur des questions de gestion intégrée et adaptative de l’eau. Elle regroupe 70 permanents et 50 doctorants et postdoctorants pluridisciplinaires, présents sur des travaux de recherche variés tels que l’étude des socio-hydrosystèmes et leur régulation, ou encore les outils facilitant la mise en œuvre de politiques publiques innovantes concernant l’eau. Cette Unité Mixte de Recherche se place sous tutelle d’INRAE, du CIRAD, d’AgroParisTech, de l’IRD et de l’Institut Agro | Montpellier SupAgro. L’UMR participe également à une formation pluridisciplinaire dans le domaine de l’eau. Enfin, les recherches sont menées sur plusieurs sites à travers le monde, et le travail sur des études de cas permet un ancrage fort auprès des acteurs des territoires et des partenaires.

Plusieurs scientifiques travaillent sur différents sujets en rapport avec L’adaptation de la viticulture au changement climatique par l’irrigation. Ce sont principalement les équipes OPTIMISTECAP et PRS qui travaillent sur cette thématique de façon pluridisciplinaire.

La Réutilisation des Eaux Usées Traitées (REUSE ou REUT) est une des politiques publiques en plein essor pour la viticulture méditerranéenne. L’UMR G-eau a développé une plateforme expérimentale de REUT pour l’irrigation de la vigne à Murviel-lès-Montpellier afin d’étudier la faisabilité technique, et d’évaluer les impacts agronomiques, sanitaires et environnementaux. Des politistes, sociologues, géographes et économistes s’intéressent aux ressorts politiques et territoriaux, à la rentabilité économique, aux jeux d’acteurs et aux représentations sociales sur la REUT et l’irrigation de la vigne.  Sur la plateforme de Gignac sont abordées la régulation hydraulique des canaux et la modernisation des réseaux nécessaire au déploiement de la technique du goutte-à goutte,  privilégiée pour l’expansion de l’irrigation en viticulture.

L’UMR G-eau aborde aussi la vulnérabilité de la filière viticole aux inondations via la construction d’un nouveau modèle d’évaluation des dommages aux inondations : comment les inondations impactent la production de vin d’un point de vue socio-économique avec une approche système à l’échelle du territoire.

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La nouvelle UMR Agrosystèmes Biodiversifiés (ABSys) rassemble les anciennes UMR System (CIRAD, INRAE Institut Agro et CIHEAM) et UR Systèmes de Pérennes (CIRAD). La nouvelle UMR permet de renforcer les liens entre tropical et tempéré, et contribuera à la durabilité des systèmes de culture à base de plantes pérennes, en mobilisant en particulier la diversité végétale comme levier de changement de pratiques.

Au sein de cette UMR, trois équipes travaillent autour de projets spécifiques liés aux plantations tropicales pérennes, aux systèmes agroforestiers tropicaux et aux agrosystèmes méditerranéens. Parmi ces trois équipes, l’équipe Transition Ecologique des Agrosystèmes Méditerranéens (TEAM) travaille plus particulièrement sur la vigne. Elle accompagne les systèmes de culture Méditerranéens dans leur transition agroécologique. Elle participe ainsi à l’amélioration de l’efficience, de la résilience et de la durabilité des systèmes de culture méditerranéens, via l’augmentation de la diversité fonctionnelle des agrosystèmes, couplée à des modalités de gestion adaptées. Les modèles étudiés sont principalement les vignobles et les oliveraies, de l’échelle de la parcelle à celle de l’exploitation agricole.

Les questions de recherche de l’équipe TEAM portent sur :

  • le fonctionnement des plantes en contexte plurispécifique et leurs interactions avec le milieu (biotique et abiotique),
  • l’impact des choix initiaux lors de la mise en place du système ainsi que les effets de la gestion en cours de cycle sur la production de biens et services par les systèmes biodiversifiés,
  • la conception de systèmes et l’analyse des trajectoires de transitions agroécologiques,
  • la résilience des systèmes biodiversifiés et les stratégies d’adaptation des exploitations au changement climatique.

Enjeux, objectifs & thématiques de recherche

Partant des grands enjeux sociétaux auxquels l’agriculture doit répondre en ce 21ème siècle (adaptations aux changements globaux, en particulier le changement climatique et la réduction des pesticides), pour assurer une production suffisante tout en réduisant les impacts environnementaux, l’équipe TEAM étudie en particulier : :

  • l’adaptation à la contrainte hydrique et l’amélioration de l’efficience d’utilisation de l’eau,
  • l’efficience de l’utilisation de l’azote par les plantes,
  • la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires.

Les thématiques scientifiques de l’équipe couvrent un gradient d’échelles spatiales et temporelles. Les travaux de recherche commencent au niveau du couvert végétal et au système de culture et s’étendent au système de production jusqu’à l’échelle de l’exploitation.

L’UMR ABSys comprend 55 personnels permanents dont deux tiers de cadres scientifiques (chercheurs et ingénieurs) et un tiers de techniciens collaborateurs et agents de maitrise. Elle accueille également une vingtaine de doctorants, post doctorants et CDD. Elle est sous la tutelle du CIRAD, de INRAE, de l’Institut Agro | Monptellier SupAgro et du CIHEAM-IAMM et fait partie de l’I-site Montpellier Université d’Excellence MUSE.

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L’UMR LISAH, Laboratoire d’étude des Interactions entre Sol-Agrosystème-Hydrosystème, rassemble des chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens de l’INRAE, l’ IRD, l’Institut Agro | Montpellier SupAgro et AgroParisTech. Les objectifs principaux de l’unité sont d’étudier les transferts d’eau et de contaminants (essentiellement les pesticides) et l’érosion dans les paysages cultivés, en relation avec les propriétés naturelles et anthropiques de ces paysages. Ces recherches ont également pour objectif de produire des outils et des méthodes pour l’ingénierie agro-environnementale des paysages cultivés. Inscrite dans un contexte de transition agro-écologique, cette ingénierie a pour finalité de concevoir et évaluer des modes de gestion paysagers et agronomiques durables vis à vis des ressources en eau et en sol. Les paysages cultivés méditerranéens, et particulièrement viticoles, constituent l’objet d’étude central du laboratoire. Les principales disciplines scientifiques présentes et mobilisés au sein du LISAH sont la science du sol, l’hydrologie, l’agronomie, et la géographie physique.

La démarche du laboratoire combine l’étude des mécanismes de transfert, l’analyse de l’organisation et de la dynamique des sols et des paysages cultivés, et la modélisation biophysique intégrée. Elle est basée sur une articulation entre observation, expérimentation et modélisation.

Concernant les mécanismes de transfert, les recherches du LISAH traitent des transferts d’eau (ruissellement, infiltration, recharge de nappe, évaporation, transpiration) et de pesticides ainsi que les transferts relatifs à l’érosion hydrique des sols. Plus précisément, sont étudiés les impacts des pratiques de gestion des cultures, des sols et des aménagements agricoles sur les ressources en eau et en sol, la consommation en eau des cultures, et l’influence des pratiques agricoles sur la qualité de l’eau vis à vis des pesticides.

Le LISAH étudie l’organisation et la dynamique du paysage avec la spécificité d’en aborder les caractéristiques directement reliées au fonctionnement hydropédologique. Les échelles spatiales étudiées permettent de représenter explicitement et, à terme, d’optimiser les arrangements spatiaux impactant les fonctionnements : résolutions fines (de l’ordre de la parcelle ou du fossé) et larges étendues spatiales (de l’ordre du bassin ressource, d’un territoire administré ou d’une aire de production agricole).

La modélisation biophysique intégrée vise à développer des modèles couplant les échelles d’espace (parcelles, infrastructures agroécologiques, bassins versants) et de temps (crue, saison culturale, décennie) et les processus caractérisant le fonctionnement hydrologique et pédologique des agrosytèmes. Ces travaux s’appuient sur OpenFLUID, une plateforme de modélisation et de simulation des paysages complexes.

Enfin la stratégie d’observation du LISAH s’appuie fortement l’observatoire OMERE. L’observatoire est constitué de deux bassins versants, dont un bassin versant viticole dans l’Hérault. En place depuis plus de 25 ans, l’observatoire permet la mesure et l’observation des variables et de flux hydrologiques, hydrochimiques et pédologiques, ainsi que des pratiques agricoles, de l’échelle de la parcelle à celle bassin versant. Ces informations aident à comprendre l’évolution à court, moyen et long terme des ressources en eau et en sol, en fonction de l’évolution des pratiques agricoles et de la variabilité climatique.

De façon non exhaustive, les trois projets suivants illustrent les recherches du LISAH sur les paysages viticoles: i) le projet MIPP-V vise à étudier le devenir des pesticides dans un paysage viticole en développant une modélisation intégrée du transfert des pesticides à l’échelle du paysage ; ii) le projet TRADEVI étudie les facteurs biotiques, abiotiques et techniques à l’origine du dépérissement des vignobles, du cep à la parcelle ; iii) la thèse d’Audrey Naulleau, co-encadrée avec les UMR System et Innovation, a pour objet la co-construction et l’évaluation de scénarios de gestion technique des paysages viticoles adaptés au changement climatique.

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Technologies de l’information et de la communication

L’UMR MISTEA, Mathématiques, Informatique et STatistique pour l’Environnement et l’Agronomie associe 43 permanents (enseignants-)chercheurs et ingénieurs sous tutelle de l’INRAE et de l’Institut Agro | Montpellier SupAgro. Les activités de l’UMR portent sur le développement de méthodes mathématiques, statistiques et informatiques pour l’analyse et l’aide à la décision des systèmes relevant de l’agronomie et de l’environnement, avec un accent particulier sur la modélisation, les systèmes dynamiques et les systèmes complexes.

La particularité de l’UMR MISTEA est de collaborer avec de nombreuses unités car elle est partie prenante sur des projets interdisciplinaires. Parmi les unités avec lesquelles MISTEA travaille, on peut nommer le LEPSEIATESPOSYSTEMLBEEco&SolsPech-Rouge et plus largement les équipes des Labex AGRO.

L’équipe MOCAS, Modélisation Optimisation Commande pour des Agro-écoSystèmes, travaille sur le développement de méthodes mathématiques pour l’analyse et la conduite des agro-écosystèmes. Les travaux de l’équipe abordent la modélisation, la simulation et l’optimisation des systèmes représentant le fonctionnement d’agro-écosystèmes.

En modélisation, l’équipe développe des méthodes et des modèles. L’influence des aléas dans la prédiction des modèles et la mise en évidence de comportement liés à des séquences climatiques en agronomie sont plus spécifiquement étudiés. L’équipe poursuit également des travaux de recherche sur l’optimisation de critères et la commande, comme pour la prise de décision en présence d’incertitudes. Les applications peuvent concerner par exemple la gestion de ressources renouvelables. La commande des systèmes est très utile en vue de piloter des processus en génie des procédés ou pour la préservation de l’environnement. Les domaines d’application des méthodes développées concernent entre autres la fermentation alcoolique, comme dans le projet NV2.

L’équipe GAMMA, Gestion, Analyse et Modèles pour les Masses de données en Agronomie, travaille sur des quantités toujours plus grandissantes de données. Valoriser et exploiter ces masses de données diverses et de qualité hétérogène nécessite une nouvelle génération d’outils capables de les gérer et de les analyser. Les domaines d’applications des travaux de l’équipe sont notamment les plantes, les procédés pour la transformation des aliments, l’agriculture de précision ou la gestion de ressources naturelles.

L’objectif est le développement de méthodes pour permettre de gérer les données de façon intégrée. Une fois les données organisées, celles-ci sont souvent validées et un prétraitement est nécessaire, en développant des procédures automatiques et génériques. Nombre d’études agronomiques sont dédiées à l’évolution dynamique de plantes, et l’équipe GAMMA s’est impliquée dans l’analyse de ces données. Les domaines d’application sont aussi différents que l’étude de la parcelle agricole, ou l’étude à l’échelle de la filière complète, et ces travaux se concrétisent par la fourniture de logiciels. Ces logiciels sont développés en impliquant fortement les laboratoires partenaires durant toutes ces phases, ce qui permet de prendre en compte au mieux les problématiques et les besoins des utilisateurs comme pour le projet OpenSILEX. Parmi les projets dont MISTEA est partie prenante, le projet LACCAVE sur l’adaptation du secteur vitivinicole au changement climatique est emblématique, ou encore le projet PHENOME sur la recherche de variétés notamment de vignes adaptées aux changements climatiques à venir.

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L’Unité Mixte de Recherche Informations et Technologies pour une Agriculture Pérenne (UMR ITAP) entre INRAE et l’Institut Agro | Montpellier SupAgro a un effectif de 70 personnes. L’objectif de l’UMR ITAP est la réduction des impacts des agro-bio-procédés sur l’environnement et la santé pour une agriculture durable.

L’UMR est structurée en quatre équipes de recherche :

L’équipe DéMo développe des méthodes de traitement des données spatiales et temporelles pour mettre en œuvre l’agriculture de précisions. Elle anime aussi la spécialisation d’Ingénieur e Master AgroTIC, et gère le Mas Numérique, mis en place au sein du Domaine du Chapitre via la chaire AgroTIC. Elle anime également La chaire AgroTIC qui vise à accompagner la transition numérique de l’agriculture en créant un lien étroit entre formation, recherche et entreprises.

L’équipe ELSA-ITAP développe des connaissances scientifiques et techniques permettant d’évaluer les performances environnementales et sociales des produits, procédés et services, mobilisant le cadre méthodologique de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV). La chaire industrielle ELSA-PACT est portée par INRAE, ce qui permet une collaboration étroite entre la recherche et les partenaires industriels du domaine de l’ACV.

L’équipe PEPS développe des connaissances scientifiques et techniques permettant de caractériser les procédés de pulvérisation, et travaille sur la réduction de ses impacts environnementaux et sanitaires. Cette équipe mobilise les sciences de l’ingénieur et les sciences de l’agronomie et s’appuie sur la plateforme de recherche technologique (PRT) Reducpol qui possède des moyens expérimentaux uniques en France.

L’équipe COMIC développe des connaissances scientifiques et techniques permettant de caractériser les milieux et les procédés en développant des capteurs optiques et des méthodes de traitement associées. Son travail permet par exemple la détection précoce de maladies, ou encore d’évaluer précisément la quantité de produits reçue.

L’UMR ITAP porte l’Unité Mixte Technologique (UMT ECOTECH) avec ses partenaires l’IFV, le CTIFL et l’Institut Agro | Montpellier SupAgro dans le cadre du plan Ecophyto du Ministère de l’Agriculture. Le programme de l’UMT vise à réduire la dépendance des exploitations viticoles aux produits phytosanitaires, notamment en améliorant la législation à ce sujet. Cette UMT a développé le banc EvaSprayViti qui mesure précisément la quantité de bouillie déposée par unité de surface, ou encore l’outil PulvéLab, un vignoble en production dédié au développement de solutions innovantes.

L’UMR ITAP fait également partie de #DigitAg, l’Institut Convergences en Agriculture numérique, qui réunit des acteurs pluridisciplinaires et propose notamment des enseignements en agriculture numérique et met en avant l’innovation dans son domaine.

Liens utiles

UMR ECOTECH : https://itap.irstea.fr/?p=6696

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Oenologie

L’UMR SPO, Sciences Pour l’œnologie, a comme objet d’étude l’élaboration du vin. Ses équipes travaillent sur trois axes de la thématique.

L’équipe FLAM, Fermentation alcoolique : Levures, Arômes, Métabolisme, a pour objectif majeur la maîtrise du procédé de fermentation œnologique, notamment afin de contrôler la qualité et le profil aromatique des vins. L’équipe s’intéresse au métabolisme des levures œnologiques, et vise à proposer de nouvelles stratégies de conduite de la fermentation œnologique.

L’équipe ADEL, Adaptation, Diversité, Ecologie des Levures, a comme objectif principal l’étude de l’écologie et de l’évolution des levures ainsi que des bases génétiques des caractères impliqués dans la fermentation et l’adaptation des levures aux milieux de la boulangerie et de l’œnologie.

Enfin l’équipe BIO, Biomolécules d’Intérêt en Œnologie, a pour objectifs d’identifier les relations existantes entre la composition et la qualité et/ou la typicité des vins, et d’évaluer l’impact de la matière première et des procédés et produits œnologiques sur ces caractéristiques, afin de mieux les maîtriser et répondre aux enjeux environnementaux/sociétaux de la filière.

L’UMR SPO vise donc à acquérir des connaissances en chimie, physico-chimie, biochimie et microbiologie avec comme objet d’étude l’élaboration du vin. Les recherches de l’UMR SPO sont menées dans un contexte évolutif avec les changements climatiques, les attentes des consommateurs, et une demande pour des procédés plus durables. Des structures collectives permettent aux équipes de répondre aux challenges techniques. L’UMR dispose d’une plateforme analytique dédiée à l’analyse des polyphénols et de trois plateaux techniques : un plateau de gestion de la fermentation, un plateau pour l’étude des composés volatils, et un plateau d’analyse sensorielle qui étudie les caractéristiques organoleptiques des vins.

Les équipes pluridisciplinaires de SPO sont porteuses ou participent à plusieurs projets, comme le programme européen de formation en biotechnologie des levures YEASTDOC, ou encore le projet STARWINE qui vise à contrôler l’arôme fruité des vins grâce au développement de stratégies innovantes de contrôle en temps réel du procédé fermentaire œnologique. Le projet PIGROSES qui a comme objet de recherche la couleur des vins Rosés est également un des projets phare de l’UMR. De nombreux partenariats sont mis en place avec d’autres unités de recherche et des partenaires nationaux et internationaux, privés ou institutionnels.

L’UMR SPO accueille plusieurs enseignants-chercheurs qui participent aux formations de l’Institut Agro |Montpellier SupAgro et de l’Université de Montpellier en œnologie, et une quinzaine de doctorants.

L’UMR travaille également sur des approches intégrées avec l’UE Pech Rouge et l’UMT Minicave, permettant la réalisation de projets de recherches jusqu’à l’échelle pilote et pré-industrielle ; cet ensemble constitue une structure sans équivalent en terme d’innovation et de transfert.

SPO accueille 56 permanents sous tutelle de l’INRAE, de l’Institut Agro | Montpellier SupAgro et de l’Université de Montpellier. Elle accueille également de 45 à 50 non permanents sur l’année, et est l’un des grands pôles internationaux de recherche pour la filière œnologique.

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L’UE Pech Rouge est constituée de deux équipes, de trois plateaux techniques, et dispose d’un domaine viticole diversifié et de halles technologiques de pointe. Ses sujets de recherche principaux, reflets des grandes préoccupations sociétales, sont axés autour du lien vigne-raisin-vin, de la réduction des intrants sur la filière vitivinicole, de l’adaptation au changement climatique, et des variétés résistantes.

L’équipe VQR, Viticulture Qualité Raisin, met en place des expérimentations en viticulture. Elle participe à l’évaluation et à la diffusion de nouvelles pratiques viticoles. Le dispositif parcellaire de Pech Rouge permet d’obtenir des situations avec une large gamme de variations, avec des contraintes hydriques diversifiées.

L’équipe TIO, Technologies Innovantes Œnologie, a pour objectif de construire la qualité des jus de raisin et des vins en contribuant aux innovations techniques et en diversifiant les produits. L’équipe développe ainsi de nouveaux itinéraires techniques à échelle pilote industrielle qui correspondent au développement de nouveaux cépages ou à l’évolution du raisin du fait du changement climatique. Elle inscrit ces programmes de recherches dans un objectif de réduction des intrants.

Le STCP, Service Technique de Caractérisation des Produits, assure l’analyse physico-chimique des produits dont l’analyse des arômes et précurseurs d’arômes, l’analyse des gaz dissous et l’analyse de la couleur. Les équipements de l’équipe sont complétés par un plateau d’analyse sensorielle pour mesurer les caractéristiques organoleptiques de vins et de jus de raisins.

Le Plateau Technique Analyse Sensorielle (PTAS) également sous la tutelle de l’UMR-SPO, mesure les caractéristiques organoleptiques de vins et de jus de raisins.

Pech Rouge dispose de halles technologiques d’expérimentation comme la halle de fermentations différées qui assure une acquisition en ligne et en temps réel dans des fermenteurs de 10 à 100 litres. Pour six de ses seize fermenteurs, la halle est dotée en plus d’un équipement de pointe de suivi en ligne du dosage des composés volatils dans les gaz de fermentation. Les équipes disposent également de caves de vinification, d’un chai d’élevage, et d’une vinothèque pour stocker ses vins expérimentaux.

L’Unité Mixte Technologique MiniCave est un dispositif de microvinifications mis en place à Pech Rouge, coordonné par l’IFV et réalisé en partenariat avec l’UE Pech Rouge, l’UMR SPO et l’Institut Agro | Montpellier SupAgro. L’UMT permet de vinifier de façon automatisée de petites parcelles expérimentales avec des lots de vendange inférieurs à 1 kg.

Les équipes de Pech Rouge travaillent également sur plusieurs projets, qui font écho aux préoccupations sociétales actuelles. L’Observatoire Irri-Alt’Eau est dédié à la réutilisation des eaux résiduaires urbaines traitées pour l’irrigation raisonnée de la vigne, tandis que le projet Sun’Agri a pour concept de combiner production agricole et production d’énergie photovoltaïque sur une même parcelle. Dans les projets Vitidurable et Vinovert, Pech Rouge teste des vins expérimentaux à partir de variétés de raisin résistantes aux principales maladies, en les adaptant à un nouveau type de demande de vins considérés plus « propres » du point de vue sanitaire et environnemental. Enfin le projet WETWINE propose d’apporter des solutions innovantes pour la gestion des effluents de l’industrie vitivinicole.

L’Unité Expérimentale de Pech Rouge est une structure d’expérimentation et de transfert unique en viticulture et œnologie. Elle permet des recherches intégrées de la parcelle de vigne au produit conditionné, avec un objectif global d’innovation, de diversification et de durabilité. Les recherches sont principalement liées au contexte agro-climatique et social du Sud de la France, similaire à celui d’autres régions viticoles en méditerranée et à l’international. L’UE de Pech Rouge travaille avec des Unités Mixtes de Recherche, et plus spécifiquement l’UMR SPO, mais également avec la profession, ce qui lui permet d’assurer le transfert et la valorisation des expérimentations en lien avec ses partenaires. Pech Rouge participe également à la formation des étudiants et à de nombreux colloques.

L’UE Pech Rouge est une unité INRAE est constituée de plus de 30 permanents et d’une vingtaines de non permanents, et accueille une antenne de l’IFV.

Dans l’organisation INRA, l’UEPR est rattachée administrativement au Centre de Montpellier et scientifiquement aux départements Caractérisation et Elaboration des Produits Issus de l’Agriculture, en tant que département pilote, et Biologie et Amélioration des Plantes.

Parmi les projets à venir, l’accueil du Centre de Ressources Biologiques de la Vigne de Vassal, est en cours. Le CRB-Vigne est la collection ampélographique centrale française, et constitue le conservatoire de référence au niveau international.

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Sciences économiques et de gestion

L’UMR Innovation analyse et accompagne les processus d’innovation dans les systèmes agricoles et alimentaires, depuis leurs émergences, jusqu’à leurs impacts sur le développement. Elle réunit 90  agents du CIRAD, de l’INRAE et de l’Institut Agro | Montpellier SupAgro qui mobilisent l’agronomie, l’économie, la sociologie ou la géographie dans le cadre de travaux interdisciplinaires.

L’UMR étudie ces innovations dans un contexte de changements globaux, où émergent défis et opportunités face aux crises systémiques agricoles et alimentaires. Les enjeux qui intéressent l’UMR sont liés à la production agricole et la sécurité alimentaire, à l’urbanisation et à ses effets, à l’adaptation des agricultures face aux changements globaux. Les travaux de l’UMR sont réalisés au Nord et au Sud ; Méditerranée, Amérique Latine, Afrique et Asie, et son objectif est de pouvoir éclairer la décision des acteurs publics et privés en produisant des connaissances et en contribuant aux débats scientifiques sur l’innovation.

Pour cela, l’UMR s’est organisée en six collectifs de recherche, dont trois s’intéressent à la vigne et au vin: SIRAACTINA et AgriCités. Le collectif SIRA, « Système d’Innovation et de Recherche dans l’Agriculture et l’agroalimentaire », étudie le rôle des réseaux d’acteurs et des institutions de recherche et développement sur l’innovation, avec plusieurs exemples viticoles. Le collectif ACTINA, « Analyse et Co-conception de systèmes Techniques et Innovation Agroécologique », travaille sur les innovations agro-écologiques dans les systèmes de production agricole, pouvant inclure la vigne. Enfin le collectif AgriCités, « Territoires, innovation et gouvernance des relations ville-agriculture », étudie des innovations qui mettent en jeu les relations entre la ville et l’agriculture à différentes échelles, avec plusieurs terrains dans des régions méditerranéennes viticoles.

L’évolution des pratiques phytosanitaires dans les vignobles a par exemple été étudiée en s’interrogeant sur le rôle des réseaux de conseil, de la recherche ou des acteurs amont et aval de la filière, pouvant favoriser ou freiner la transition agroécologique.

La prise en compte de la viticulture et de ses paysages dans les nouvelles gouvernances des territoires périurbains ont aussi été abordées en Italie et en France. Les enjeux d’urbanisation, de concurrence foncière et de préoccupations environnementales font évoluer la filière vin, et posent la question de la pérennité de ses paysages.

L’UMR Innovation fait partie de l’Institut de Convergence en Agriculture numérique, #DigitAg. Dans ce cadre, elle étudie les conditions d’adoption et les impacts des technologies de l’information et de la communication sur plusieurs secteurs, dont la viticulture. Là aussi l’orientation de ces technologies pour répondre aux enjeux environnementaux devient central.

Enfin l’UMR s’est fortement engagée dans l’analyse des stratégies et innovations qui visent à répondre aux enjeux du changement climatique. Elle assure ainsi la co-animation du projet LACCAVE, qui  précise les impacts du changement climatique sur la vigne te le vin, mais surtout explore les solutions d’adaptation. Ces solutions combinent des innovation variétales, agronomiques, œnologiques, avec de nouvelles stratégies spatiales et des changement institutionnels, par exemple sur les cahiers des charges des appellations. L’enjeu aujourd’hui est surtout d’accompagner les stratégies d’adaptation à différentes échelles, du vignoble local jusqu’à la politique nationale ou internationale, en proposant de nouvelles méthodes participatives qui associent prospective, expertises, animation et partage d’expériences et de connaissances.

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MRM, Montpellier Recherche en Management, s’articule autour de deux axes : Innovation et Management Responsable. L’axe Innovation a pour vocation d’étudier les stratégies et les processus d’innovation dans les domaines de la technologie, de l’organisation, du management ou du social. Sont étudiés notamment les comportements d’acteurs, les outils de gestion, la dimension financière, le pilotage de l’innovation. L’axe Management Responsable s’intéresse au développement durable, à la responsabilité sociale des organisations, à la gouvernance, au management des organisations publiques ou non gouvernementales et coopératives. L’ancrage territorial de MRM est fort et couvre le Languedoc-Roussillon.

MRM est une équipe d’accueil créée en 2000, qui regroupe l’ensemble des forces montpelliéraines dans le domaine de la recherche en sciences de gestion. Ses organismes de tutelle sont l’Université de Montpellier, l’Université Paul-Valéry, Montpellier Business School et l’Université de Perpignan via domitia. MRM regroupe 140 chercheurs et 90 doctorants.

MRM coordonne le LabEx Entreprendre, dédié à la connaissance sur l’acte d’entreprendre au croisement des sciences juridiques, économiques et de gestion.

Le laboratoire travaille sur plusieurs champs, et réalise des travaux en agroalimentaire sur la thématique vin. Ces recherches sont menées par des chercheurs aux disciplines des sciences de gestion variées (finance, comptabilité, marketing notamment) et au sein de l’axe agroalimentaire du laboratoire. Voici quelques travaux publiés en 2017 (selon le rapport annuel) :

Celhay  F.,  Masson  J.,  Garcia  K.,  Folcher  P.,  Cohen  J.  (2017)  Design  graphique  du  packaging  et innovation : Une étude comparative des codes visuels des vins de Bordeaux et de la Barossa Valley, Recherche et Applications Marketing, vol. 32, n°2, pp. 48-75.

Gurau C.,Duquesnois F. & Catanzaro A. (2017) Entrepreneurial orientation, strategic planning and small firm performance in turbulent environments: An investigation of the Languedoc-Roussillon wine sector. International Journal of Entrepreneurship and Small Business, 32(1/2): 139-159.

Masson J. and P. Aurier(2017), Modifying wine alcohol content: sensory and non-sensory impacts on quantities consumed, International Journal of Entrepreneurship and Small Business. (Classe C AERES, classe 4 CNRS).

Masson J., Sanchez Sanchez C.R. & Celhay F.(2017) Is mianzi the only face of Chinese imported-wine consumers? A typology of Chinese imported-wine consumers. International Journal of Market Research, 59(5): 625-654

Maurel C, Cheriet F, (2017) Etre petit et réussir à l’export : étude de dix cas d’entreprises vitivinicoles françaises, 7ème Conférence Annuelle d’Atlas AFMI, Antananarivo, Madagascar, 2-4 mai.

Maurel C, Alonso Ugaglia A, Del’homme B. (2017) Evolution of the concept ofperformance in the wine industry: a literature review, International Journal of Entrepreneurship and Small Business, vol. 32, n°1/2, pp. 254-279.

Meyer M., Narjoud S. & Granata J.(2017) When collective action drives corporate social responsibility implementation in small and medium-sized enterprises: The case of a network of French winemaking cooperatives. International Journal of Entrepreneurship and Small Business, 32(1/2): 7-27.

MRM travaille depuis longtemps sur le vin, et les chercheurs intéressés par la thématique font partie, outre de l’axe transversal agroalimentaire, d’un Groupe Vin regroupant des chercheurs de plusieurs laboratoires et de privés, ce qui en fait un groupe actif.

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L’UMR MOISA, Marchés, Organisations, Institutions et Stratégies d’Acteurs, est une Unité Mixte de Recherche travaillant dans le domaine des sciences sociales et de la nutrition, appliqué aux systèmes agricoles agro-alimentaires et ruraux, en zones méditerranéennes et tropicales. Plus particulièrement, MOISA s’intéresse aux problématiques d’alimentation, de régulation, et des organisations et  stratégies d’acteurs, liées à la mise en œuvre de la durabilité des systèmes alimentaires.

Trois pôles de recherche ont été constitués au sein de l’UMR. Le pôle SAND (Santé Alimentation, Nutrition et Durabilité), le pôle Régulations et le pôle Organisations et Stratégies d’Acteurs. Ce dernier pôle est organisé en trois axes. Bioéconomie, Numorg (numérique et Gouvernance) et Messa (Marketing, entrepreneuriat et stratégie dans les systèmes alimentaires). Les équipes de recherche de ces deux axes travaillent ponctuellement sur la thématique vin ou viticulture. Enfin, les chercheurs MOISA participent activement à l’animation du groupe Montpellier Vin et aux activités du pôle vigne et vin. Ils collaborent avec les collègues de l’Université de Montpellier et de Montpellier Business School sur des recherches en sciences sociales (gestion, finance, économie,..) appliquées au vin.

Les chercheurs ont porté le projet d’un ouvrage collectif engageant une vingtaine de chercheurs de différentes institutions et portant sur les thématiques de sciences de gestion dans la filière vin en France (Cheriet F., Maurel M., Amadieu P., Hannin H., Management marketing du vin, Edition ISTE, 2020, à paraitre). Une thèse sur l’impact des droits et autorisations de plantations sur le foncier viticole est en cours de finalisation.

Les enseignants-chercheurs de MOISA participent activement à la formation d’étudiants de troisième cycle, et plus particulièrement au Master 2 Economie de l’environnement, de l’énergie et des transports. Ils enseignent auprès d’étudiants de l’Institut Agro | Montpellier SupAgro, de l’Université de Montpellier, mais aussi de l’Université de Toulouse et de l’Institut Agro | Agrocampus Ouest à Rennes.

L’UMR MOISA regroupe des personnels du CIRAD, d’INRAE, de l’IRD, de l’Institut Agro |Montpellier SupAgro et du Ciheam-IAMM. Elle a été créée en 2001, et rassemble 65 permanents et une trentaine de doctorants.

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