Retour sur l’atelier « Impacts potentiels de la renaturation et de la végétalisation des villes sur les maladies vectorielles des plantes et des vertébrés »
Cet atelier, finacé et co-organisé par la KIM RIVE, s’est tenu le 10 février 2022, 9h00 – 13h00, Agropolis, Montpellier
Contexte
Dans un contexte de réchauffement climatique, de souhait d’une meilleure qualité de vie en ville, d’une volonté de redévelopper la biodiversité, de l’intérêt de maintenir des liens avec les communes rurales environnantes, de nombreuses villes et métropoles, ont développé des plans d’aménagement visant à les rendre plus vertes. Si les impacts positifs de la végétalisation des villes sont indéniables (ilots de chaleurs, biodiversité, bien être, etc.), il est nécessaire d’identifier, d’anticiper et prévenir d’éventuels impacts négatifs, qui pourraient compromettre ou ralentir le processus et qui restent mal appréhendés. Un des impacts possibles concerne les maladies infectieuses vectorielles des humains, des animaux et des plantes. Les connaitre permet de les gérer en amont et autant que possible, de les contenir.
Partenaires
La Métropole de Montpellier s’est engagée dans une réflexion sur les impacts de la végétalisation des villes. Dans ce cadre, un partenariat a été initié entre la Métropole de Montpellier, la KIM RIVE, focalisée sur les Risques infectieux et les vecteurs; la FREDON qui s’intéresse à l’émergence et aux transferts d’insectes ou d’agents infectieux entre les zones urbaines et rurales et Santé publique France Occitanie qui s’inquiète de l’émergence, en particulier dans les zones densément habitées, de maladies transmises par des vecteurs, moustique tigre et tiques en particulier.
L’atelier
Cinq interventions ont permis de dresser le contexte des villes vertes et des potentiels impacts liés aux vecteurs de maladies des vertébrés et des plantes à considérer :
- Intensification écologique des villes, effets sur la biodiversité : Alan Vergnes, maître de conférence à l’université Paul Valéry et chercheur au Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive .Présentation PDF
- Urbanisation de maladies vectorielles des plantes à fort impact, l’exemple des ilots de chaleur et Xylella fastidiosa : Philippe Tixier Malicorne, Directeur régional FREDON Occitanie.Présentation PDF
- Moustiques des villes : moustique tigre et la dengue, zika chikungunya, Moustiques Culex et West Nile, Usutu : Amandine Cochet, épidémiologiste, Santé Publique France Occitanie.Présentation PDF
- Risques en santé humaine et vétérinaire associés aux tiques en milieu urbain et péri urbain : Karine Huber, Entomologiste médicale et vétérinaire (responsable scientifique et technique de l’insectarium Baillarguet, Cirad.Présentation PDF
- Ville, architecture, et nature : dynamiques d’adaptation : Damien Vieillevigne, Architecte urbaniste, Cités et Territoires, LERN Architectes.Présentation PDF
Résultats et suites
L’atelier a réuni 66 personnes de divers horizons :
- Urbanistes, paysagistes, architectes, géographes
- Agences de l’état sur ce sujet (DREAL, ANSES, ARS, SpF)
- Entomologistes, Écologues urbains
- Elus et techniciens de Montpellier3M concernés par la végétalisation et la biodiversité
- Professionnels impliqués dans la production végétale et la santé des plantes
- Professionnels impliqués dans la production et la santé animale
- Professionnels impliqués dans la santé humaine
- Fondation pour la végétalisation des villes
Les participants ont souligné le grand intérêt de cette initiative qui a permis de mettre en relation des compétences, des implications et des métiers différents, souvent complémentaires.
Prochaines étapes : engager une réflexion sur les actions concrètes à mettre en place en termes de recherche et de formation :
– Identifier des points spécifiques pour la recherche
– Réfléchir à des formations (élus, agents de collectivités)
– Promouvoir des démarches participatives (en plus des actions de communication, éducation et sensibilisation)
– Proposer des ateliers de travail thématiques dans le cadre global RV3
– Créer un groupe de travail multi-acteurs faisant des propositions et permettant de mobiliser des métiers, disciplines, compétences différentes
Une première phase de discussion permettra d’évaluer la pertinence de mettre en place un « conseil » de la métropole sur ces enjeux et d’en proposer la composition.
